Les questions de l'art moderne, de l'esthétique et de la (de)esthétisation du monde

Abstract

L’étude pose la question si, à l’époque de l’art moderne, l’art et l’homme cherchent à se rapprocher ou bien se séparer définitivement. Partant de la conviction qu’au mode créatif particulier correspond une apologie théorique appropriée, l’auteur analyse d’abord la relation entre l’art mimétique et l’art moderne d’un côté et celle entre l’esthétique gnoséologique et l’esthétique ontologique de l’autre. Dans la relation entre la science et l’art, la première est en train d’acquérir un rôle prédominant et, par conséquent, il n’y a plus besoin à la fin, de l’œuvre artistique objectivée. L’art à l’époque de la science de l’art était pourtant muet au sujet du postulat de sa fin et il trompait la science, en étant, même à l’époque de l’imitation, effectivement non-mimétique et, par conséquent, hors d’attente de la manipulation scientifique-notionnelle. Dans la seconde partie de l’étude, l’auteur analyse la rupture avec la tradition. L’analyse fait ressortir trois possibilités différentes : la séparation complète de l’art et de la vie, l’insuccès complet de l’esthétisation du monde moderne ou bien la tentative d’une nouvelle fusion de l’art et de la vie dans les moments particuliers de l’histoire humaine.