Bergson et Župančič (Župančič après les Samogovori)

Abstract

Dans notre étude nous nous sommes efforcés de poursuivre, surtout à travers Jerala, poème épique et « satirique » de Župančič, les traces de la lecture bergsonienne. Elles sont repérables notamment dans l'« Intermezzo » de Jerala où Župančič prend conscience de sa « fabrication » poétique (cf. Bergson : homo faber), ou il désavoue l’intellect au profit de l’intuition (cf. Bergson, la critique de l’intellect dans L’évolution créatrice), et finalement, où il sent l’impuissance de son désir métaphysique. C’est surtout une leçon métaphysique que Župančič serait tenté de tirer de la philosophie de Bergson ; or, trop ancré dans le dualisme traditionnel bien que relativisé par les influences néokantiennes, Župančič n’en a pu réaliser qu’un rêve (au lieu d’une action) éphémère, peu utile à sa qualité de poète et d’homme.